Régine Laurent
Doctorat honoris causa
Femme de tête, de cœur et d’action reconnue, Régine Laurent a embrassé avec rigueur, sensibilité et leadership la profession d’infirmière, puis de syndicaliste engagée.
Originaire de Port-au-Prince, en Haïti, elle immigre avec sa famille au Québec, dans la région de Montréal, au début de son adolescence.
C’est en 1976 qu’elle amorce sa carrière dans le réseau de la santé en tant que préposée aux bénéficiaires.
Trois ans plus tard, diplômée en soins infirmiers par le Cégep de Montréal, elle devient membre de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et entame sa carrière d’infirmière à l’Hôpital Santa Cabrini de Montréal.
Dès 1984, Régine Laurent devient une militante syndicale engagée. Elle assume d’abord la présidence du syndicat local de l’Hôpital Santa Cabrini, puis occupe le poste de secrétaire du comité exécutif de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, aujourd’hui connu sous le nom de Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Elle dirige ensuite, à titre de présidente, l’Alliance interprofessionnelle de Montréal.
En 2009, après avoir quitté son poste d’infirmière, Régine Laurent est nommée présidente de la FIQ et devient ainsi la première femme noire à diriger un important syndicat québécois. Elle y défend avec vigueur et conviction les intérêts des 66000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.
Prônant un syndicalisme de
solution, Régine Laurent mène avec doigté et détermination les négociations entre les professionnelles en soins et le gouvernement du Québec. Guidée par des valeurs de justice sociale et de solidarité, elle est aussi au cœur de la lutte pour l’équité salariale.
Par son ardeur au travail, son leadership et son engagement indéfectible envers le réseau public de santé et des services sociaux tout au long de ses années à la présidence de la FIQ, Régine Laurent contribue à l’avancement de la place des femmes, des personnes issues des communautés culturelles ainsi que des travailleuses et travailleurs dans la société. En 2017, après deux mandats à la tête du plus grand syndicat de professionnelles en soins de la province, elle annonce sa retraite syndicale.
L’année suivante, Régine Laurent continue toutefois de contribuer à enrichir les réflexions et les débats par sa participation en tant qu’analyste à l’émission La Joute, diffusée à TVA et sur LCN, où elle partage sa vision des grands enjeux sociaux actuels.
En 2021, le Groupe TVA annonce sa nomination au sein de son conseil d’administration.
À l’écoute des gens et près des communautés, madame Laurent défend les intérêts des plus vulnérables de la société en plaçant l’être humain, le respect et la justiceau cœur de ses priorités. D’ailleurs, en 2019, le premier ministre du Québec, monsieur
François Legault, lui confie le mandat de présider la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse à la suite du décès tragique d’une fillette de Granby.
Profondément touchée par ce drame, ayant à cœur le bien-être des jeunes du Québec et sensible au vécu des enfants issus des minorités, elle accomplit avec humanité et dévouement ce travail exigeant et chargé d’émotions pendant deux ans.
Motivée par l’urgence d’agir, Régine Laurent a déposé le 3 mai 2021 son rapport final, lequel a été salué de manière unanime. Elle y a proposé des solutions concrètes pour améliorer les services de la protection de la jeunesse au Québec et faire progresser le droit de la jeunesse, soit 60 recommandations visant une véritable réforme du système de la protection de la jeunesse. Il y a quelques mois, elle a d’ailleurs de nouveau pris parole en commission parlementaire pour réitérer qu’il était crucial que l’intérêt des enfants soit une considération primordiale sans équivoque dans la Loi modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse et d’autres dispositions législatives.
Sa quête de justice et de solidarité a également conduit madame Laurent à assumer la vice-présidence et la présidence du Centre international de solidarité ouvrière ainsi qu’à participer à une mission d’observation sur la santé en Haïti. Plus récemment, son fort sens de l’engagement l’a amenée à se porter volontaire pour devenir vaccinatrice dans le cadre de la campagne de vaccination contre la COVID-19.
Pour son engagement incommensurable à assurer le bien-être des enfants, son dévouement, son leadership et son engagement indéfectible envers le réseau de la santé, Régine Laurent a reçu de nombreux hommages, notamment le titre de Personnalité de l’année par le magazine L’Actualité, ainsi que le Statut de membre honoraire décerné par l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.
Une motion unanime de l’Assemblée nationale a également souligné le caractère exceptionnel de la contribution et de l’engagement de Régine Laurent. La FIQ a également créé des prix qui rendent hommage au parcours de Régine Laurent, soit le prix collectif et le prix individuel Régine-Laurent, lesquels soulignent l’engagement syndical sans pareil d’une membre ou d’une militante ou d’un groupe de membres ou de militantes.
C’est avec une extrême fierté que l’Université du Québec en Outaouais décerne un doctorat honoris causa à madame Régine Laurent pour la richesse remarquable de sa contribution à la société québécoise et à l’avenir de ses enfants.
Murielle Laberge
Rectrice de l’Université du Québec en Outaouais
Hommage à madame Régine Laurent
Originaire de Port-au-Prince, en Haïti, elle immigre avec sa famille au Québec, dans la région de Montréal, au début de son adolescence.
C’est en 1976 qu’elle amorce sa carrière dans le réseau de la santé en tant que préposée aux bénéficiaires.
Trois ans plus tard, diplômée en soins infirmiers par le Cégep de Montréal, elle devient membre de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et entame sa carrière d’infirmière à l’Hôpital Santa Cabrini de Montréal.
Dès 1984, Régine Laurent devient une militante syndicale engagée. Elle assume d’abord la présidence du syndicat local de l’Hôpital Santa Cabrini, puis occupe le poste de secrétaire du comité exécutif de la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec, aujourd’hui connu sous le nom de Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Elle dirige ensuite, à titre de présidente, l’Alliance interprofessionnelle de Montréal.
En 2009, après avoir quitté son poste d’infirmière, Régine Laurent est nommée présidente de la FIQ et devient ainsi la première femme noire à diriger un important syndicat québécois. Elle y défend avec vigueur et conviction les intérêts des 66000 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires.
Prônant un syndicalisme de
solution, Régine Laurent mène avec doigté et détermination les négociations entre les professionnelles en soins et le gouvernement du Québec. Guidée par des valeurs de justice sociale et de solidarité, elle est aussi au cœur de la lutte pour l’équité salariale.
Par son ardeur au travail, son leadership et son engagement indéfectible envers le réseau public de santé et des services sociaux tout au long de ses années à la présidence de la FIQ, Régine Laurent contribue à l’avancement de la place des femmes, des personnes issues des communautés culturelles ainsi que des travailleuses et travailleurs dans la société. En 2017, après deux mandats à la tête du plus grand syndicat de professionnelles en soins de la province, elle annonce sa retraite syndicale.
L’année suivante, Régine Laurent continue toutefois de contribuer à enrichir les réflexions et les débats par sa participation en tant qu’analyste à l’émission La Joute, diffusée à TVA et sur LCN, où elle partage sa vision des grands enjeux sociaux actuels.
En 2021, le Groupe TVA annonce sa nomination au sein de son conseil d’administration.
À l’écoute des gens et près des communautés, madame Laurent défend les intérêts des plus vulnérables de la société en plaçant l’être humain, le respect et la justiceau cœur de ses priorités. D’ailleurs, en 2019, le premier ministre du Québec, monsieur
François Legault, lui confie le mandat de présider la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse à la suite du décès tragique d’une fillette de Granby.
Profondément touchée par ce drame, ayant à cœur le bien-être des jeunes du Québec et sensible au vécu des enfants issus des minorités, elle accomplit avec humanité et dévouement ce travail exigeant et chargé d’émotions pendant deux ans.
Motivée par l’urgence d’agir, Régine Laurent a déposé le 3 mai 2021 son rapport final, lequel a été salué de manière unanime. Elle y a proposé des solutions concrètes pour améliorer les services de la protection de la jeunesse au Québec et faire progresser le droit de la jeunesse, soit 60 recommandations visant une véritable réforme du système de la protection de la jeunesse. Il y a quelques mois, elle a d’ailleurs de nouveau pris parole en commission parlementaire pour réitérer qu’il était crucial que l’intérêt des enfants soit une considération primordiale sans équivoque dans la Loi modifiant la Loi sur la protection de la jeunesse et d’autres dispositions législatives.
Sa quête de justice et de solidarité a également conduit madame Laurent à assumer la vice-présidence et la présidence du Centre international de solidarité ouvrière ainsi qu’à participer à une mission d’observation sur la santé en Haïti. Plus récemment, son fort sens de l’engagement l’a amenée à se porter volontaire pour devenir vaccinatrice dans le cadre de la campagne de vaccination contre la COVID-19.
Pour son engagement incommensurable à assurer le bien-être des enfants, son dévouement, son leadership et son engagement indéfectible envers le réseau de la santé, Régine Laurent a reçu de nombreux hommages, notamment le titre de Personnalité de l’année par le magazine L’Actualité, ainsi que le Statut de membre honoraire décerné par l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.
Une motion unanime de l’Assemblée nationale a également souligné le caractère exceptionnel de la contribution et de l’engagement de Régine Laurent. La FIQ a également créé des prix qui rendent hommage au parcours de Régine Laurent, soit le prix collectif et le prix individuel Régine-Laurent, lesquels soulignent l’engagement syndical sans pareil d’une membre ou d’une militante ou d’un groupe de membres ou de militantes.
C’est avec une extrême fierté que l’Université du Québec en Outaouais décerne un doctorat honoris causa à madame Régine Laurent pour la richesse remarquable de sa contribution à la société québécoise et à l’avenir de ses enfants.
Murielle Laberge
Rectrice de l’Université du Québec en Outaouais
Hommage à madame Régine Laurent
